Déjà plus d’un an que ce roman est paru, plus d’un an qu’il me tendait les bras à chaque fois qu’un lecteur le rendait en y allant de son petit commentaire enthousiaste : voilà chose faite, j’ai enfin lu L’heure des fous de Nicolas Lebel !
Premier roman d’un auteur qui, il faut l’avouer, ne manque pas de talent : des dialogues enlevés, un style percutant, une intrigue originale et rythmée.
D’une part, pour le plus grand plaisir des amateurs de roman noir, il y a les traits caricaturaux des plus grands personnages de détectives, une ambiance noire et rocambolesque un peu désuète.
D’autre part, on y trouve des références très contemporaines, une inspiration puisée du côté du journalisme engagé, de la politique, des études linguistiques (argots, langues oubliées, manipulation des foules…) et des études sociologiques (sur les exclusions sociales ou encore les pratiques sectaires).
On se laisse agréablement bousculer entre une pesanteur glaçante digne des pires romans d’anticipation, et les plaisirs d‘une écriture acerbe et drôle.
Enfin, s’il n’est pas rare que les romans policiers prennent Paris pour cadre, j’ai apprécié que celui-ci ne se limite pas au Quai des Orfèvres ou aux catacombes mais nous emmène du campement SDF du Bois de Vincennes à la Sorbonne, de Beaubourg aux arrières-cour des particuliers, des petits bistrots aux Invalides…
A feuilleter ensuite :
Le capitaine Mehrlicht, fan inconditionnel d’Audiard, vous aura sans doute donné envie de relire quelques bonnes répliques de l’illustre personnage : retrouvez Le petit Audiard de Philippe Durand aux éditions Nouveau Monde (rayon cinéma à l’étage). Et pour les inconditionnels de Paris légendaire, chez Graine 2 un autre petit éditeur à découvrir : Paris, mystères et légendes de Julia Raison (rayon conte en section jeunesse).
|